Dans les organisations, la communication raisonnée et la communication informelle cohabitent et sont complémentaires.
I - COMMUNICATION INFORMELLE
La communication informelle véhicule des informations officieuses, elle emprunte des « voies » (réseaux) qui échappent aux structures de l’organisation, elle est par nature imprévisible et incontrôlable.
Les organisations sont des lieux où les échanges spontanés sont nombreux. Bon nombre des communications qui s’y déroulent n’ont d’autre finalité que de créer du lien social entre personnes partageant le même travail (discussion à la pause par exemple). La communication informelle a ses rites, ses normes, ses routines élaborés par les salariés, imprégnés des valeurs propres à la culture de l’entreprise.
Dans ce tissu de relations informelles, se définissent de façon consciente ou inconsciente, des stratégies individuelles ou collectives, qui peuvent trouver un alibi voire un intérêt à orchestrer des « rumeurs ».
II - « LES RUMEURS »
– définition : Information non vérifiée qui circule généralement de bouche à oreille (bruits qui courent), la rumeur circule suivant des processus que l’on cherche à déterminer (vitesse, expansion, déformation progressive...). Grand Dictionnaire de la communication.
– Les rumeurs sont inhérentes aux rapports sociaux
Anodines ou pernicieuses (nuisibles, médisantes, calomnieuses...), les rumeurs occupent une place non négligeable dans notre univers quotidien. Elle concerne tous les milieux sociaux, elles alimentent les conversations et les représentations sociales, elles cristallisent bon nombre de préjugés. Certains auteurs voient dans ce phénomène « le plus vieux média du monde » (J N KAPFERER). Au fil du temps, le bouche à oreille a été relayé par d’autres moyens de communication plus puissants (presse écrite, radio, TV, Internet)...
Dans les organisations, la rumeur transmise par les réseaux informels peut être à l’origine de situation de crise, avec des effets dommageables lorsqu’elle se propage à l’extérieur (en terme d’image de marque, de préoccupations du grand public : santé, sécurité, environnement, de fluctuations des cours boursiers), les conseils en communication des entreprises suggèrent d’élaborer de véritables plans d’action pour y faire face.
– La rumeur n’est pas toujours le symptôme d’un dysfonctionnement social.
Pour certains sociologues la rumeur présente un intérêt celui de : créer du lien social entre les personnes. Elle est une forme d’échange : elle fait naître la discussion, la critique, la moquerie, la connivence voire la complicité.
|