La rémunération, contrepartie du travail accompli, comporte des éléments fixes et des éléments variables.
Le salaire de base consiste en une somme fixe versée en échange du travail effectué.
Il peut être calculé de différentes manières :
- Le salaire au temps : calculé en fonction du temps passé au travail
- Le salaire au rendement : proportionnel aux quantités produites
- Le salaire au pourcentage ou à la commission : dépend du chiffre d’affaires réalisé (commerciaux)
•* Le salaire au service : calculé sur la note (facture) en hôtellerie -restauration
Les compléments de salaire s’ajoutent au salaire de base. Leur attribution peut être d’origine interne ou externe, ils peuvent donner lieu à un versement monétaire ou non. Ce versement peut être immédiat ou différé.
Les éléments internes peuvent prendre plusieurs formes :
– Prime : somme d’argent versée au salarié soit pour récompenser la fidélité (prime d’ancienneté), pour obtenir un résultat (prime de rendement), pour tenir compte des conditions d’exécution du travail (prime d’insalubrité).
Eléments du salaire, elles sont imposables et soumises au calcul des cotisations de Sécurité sociale.
– Indemnité : somme d’argent versée par l’employeur pour rembourser le salarié de frais supportés à l’occasion du travail (indemnité de déplacement, prime de panier, prime de salissure), elle n’est alors ni imposable, ni soumise à cotisations. En revanche, l’indemnité de congés payés est soumise au calcul des cotisations.
– Gratification : versée pour récompenser le travail accompli ou à l’occasion d’événements familiaux (mariage, naissance). En principe, échappe au calcul des cotisations.
– Avantages en nature : ils sont octroyés à titre individuel ou collectif (nourriture, logement, voyage, voiture de société, téléphone personnel, loisirs, conseils juridiques ou financiers, club sportif ou culturel). Partie intégrante du salaire, ils sont soumis à l’impôt et aux cotisations sociales. Les compléments de salaire peuvent avoir une origine légale :
- L’intéressement : institué par une ordonnance de 1959 (revue en 1986 et la loi de juillet 1994), il a un caractère conditionnel et aléatoire : ne concerne que les entreprises qui réalisent des bénéfices. Le montant calculé est versé sur un compte épargne entreprise, un compte épargne temps.
- La participation : instaurée par la loi de 1967 donne le droit aux salariés de bénéficier, de façon différée, d’une partie des bénéfices de l’entreprise. Cette somme est bloquée en principe pendant 5 ans (sauf en cas de changement de situation personnelle : mariage, naissance...).
- D’autres compléments collectifs peuvent être octroyés de façon différée : complément de retraite, assurance-vie, médaille du travail, maison de retraite, assurance automobile...
La tendance actuelle dans les organisations est à la flexibilité des rémunérations par une augmentation de la part variable. Lier l’évolution des salaires à celle des résultats permet de limiter les coûts, ne pas garantir la rémunération est un choix stratégique de motivation du personnel.
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